Une pensée malade. C'est à quoi vont devoir se confronter tous les personnages de L'École des femmes. Il leur faudra la briser s'ils ne peuvent la guérir Arnolphe fait un songe, rien de ce qu'il vit n'a d'existence réelle, ni le théâtre fantasmatique qu'il a planté au-dessus d'un monde imaginaire et qu'il faut escalader pour tenter de l'atteindre, ni les personnes qu'il prétend asseoir à son projet autoritaire ; Agnès n 'est pas - ou n'est plus - la jeune sotte inconsciente dont il rêve, elle a commencé à grandir avant même que la pièce ne commence, c'est une femme amoureuse, son innocence est devenue sagesse, sa force est celle d'une liberté conquise, elle l'impose avec douceur et cruauté, de scène en scène, à celui qu'elle voudrait rendre lucide et tolérant, autant pour elle-même que pour lui.